Rappelle-toi de ces rêves qu’on tissait en commun
Car désormais cette sève a glissé de nos mains
Rappelle-toi la beauté des clins d’œil du soleil
Méprise leur vérité, écrantée du réel
Rappelle-toi Pinochet, les poètes qu’on abat
On les tue aujourd’hui, mais on ne le sait pas
Rappelle-toi Manouchian et les regards dressés
Aujourd’hui les battants tweetent leur vérité !
Mon frère mon camarade, nous on veut le désordre,
On veut la renaissance et puis goûter l’errance
Mon frère mon camarade, nous on veut le désordre
Ma sœur ma camarade, nous on veut le désordre.
Rappelle-toi de la nuit obscure et immobile
Et qui semble bannie dans le feu de vos villes
Rappelle-toi de la route si longue et périlleuse
Où l’on vendait nos doutes, pour une fin heureuse
Rappelle-toi Pinochet, les poètes qu’on abat
on les tue aujourd’hui, mais on ne le sait pas
Rappelle-toi Manouchian et les regards dressés
Aujourd’hui les battants tweetent leur vérité !
Mon frère mon camarade, nous on veut le désordre,
on veut la renaissance et puis goûter l’errance
Mon frère mon camarade, nous on veut le désordre
Ma sœur ma camarade, nous on veut le désordre.
Mon frère mon camarade, nous on veut le désordre
Ma sœur ma camarade, nous on veut le désordre.
Mon frère mon camarade, nous on veut le désordre
Ma sœur ma camarade, nous on veut le désordre.
Mon frère mon camarade, nous on veut le désordre,
On veut la renaissance et puis goûter l’errance,
Mon frère mon camarade, nous on veut le désordre
Ma sœur ma camarade, nous on veut le désordre.
La pénombre de nos plis
L’amour tombé en esclavage
Le visage de nos amis
Les longs fracas sur le rivage.
L’hirondelle au loin engourdie
Et les questions, sur son visage
La candeur jetée au tapis
Et l’immensité d’un présage…
La cœur qui grossit bien trop vite
Et l’innocence qui fout le camp
Le fol espoir qui nous habite
Et s’en va parfois vers l’avant.
Ce visage neuf dans le miroir
Et cet enfant, qui s’est tiré
Tirant le fil de son histoire,
De son futur à son, passé…
Demain qui s’invente au galop
La raison parfois ferme les yeux
L’amour le cœur à demi clos
Et le rêve trop grand, d’être heureux.
Le soupir des nuits sans sommeil
Ravive ce qui toujours t’invente
Le film de ta vie est pareil
À ces oiseaux, que le ciel vente…
Si sur cette sphère on cherche une place
Un long sanglot qui remonterait
Dans un grandiloquent secret
Hurler de joie à la surface
Qui nous reprocherait d’être heureux ?
En insultant bien haut les cieux
Pour pouvoir enfin sublimer
Notre courage d’exister… ALLER »
Tant qu’il restera, le corps de nos amours
Tant qu’il restera, l’histoire de leurs contours,
Tant qu’il restera, ton coeur dans du velours
Tant qu’il restera, nos âmes tout autour.
Tant qu’il restera, des yeux pour voir au loin
Tant qu’il restera, des prières sans devin,
Nous regarderons, demain à petit feu
Nous réinventerons, de l’amour rien qu’un peu
Rien qu’un peu plus de rage
Se donner du courage
(bis)
Tant qu’il restera, des vieux pour croire s’aimer
Tant qu’il restera, de l’aube dans les vallées
Tant qu’il restera, tiédeur où s’enivrer
Et tant qu’il restera, la folie pour flâner
Tant qu’il restera, du beau dans l’innocence
Tant qu’il restera, souvenir de nos enfances
Nous regarderons demain à petit feu
Nous réinventerons, de l’amour rien qu’un peu
Rien qu’un peu plus de rage
Se donner du courage
(bis)
Y’a pas d’espoir ici pour les enfants des rues
Pour ceux qui comme toi ont trop le coeur à cru
Alors accrois enfin cette crue qu’on en crêve
Si croire au crépuscule fait décroître nos rêves
Une crue
Si violente
Une crue qui nous hante
Une crue pour y voir
Une crue pour y croire
Dans la nuit noire de nos lubies
J’irais brûler jusqu’à mon âme
Et l’envenimer à l’envie
À la sueur de nos flammes
Sous la moiteur des claquements d’aile
Et l’humidité de nos corps
Pour réinventer encore
La folie liant nos réels
Y’a pas d’espoir ici pour les enfants des rues
Pour ceux qui comme toi ont trop le coeur à cru
Alors accrois enfin cette crue qu’on en crêve
Si croire au crépuscule fait décroître nos rêves
Une crue
Si violente
Une crue qui nous hante
Une crue pour y voir
Une crue pour y croire
Sur ce chemin jonché de ronces
J’irais me perdre à votre épaule
Dans la tendresse où l’on s’enfonce
Et la candeur où l’on se frôle
Pour enfin retoucher du doigt
Le fol espoir de nos futurs
Et toujours glisser l’aventure
Le long des cœurs bien trop étroits
Y’a pas d’espoir ici pour les enfants des rues
Pour ceux qui comme toi ont trop le cœur à cru
Alors accrois enfin cette crue qu’on en crève
Si croire au crépuscule fait décroître nos rêves
Une crue
Si violente
Une crue qui nous hante
Une crue pour y voir
Une crue pour y croire
Que tu es belle aux yeux des jours
Couchant la nuit et ses contours
Dans son drap d’opprobre menaçant
Où la lune dessine son croissant.
Ce monde sans fin ni sans début
Ne vit que pour ceux qui y ont cru
Et j’y crois, quand je te vois…
Que tu es belle sous ce soleil
Qui te reflète de ses merveilles
À la lueur de l’aventure
Le bruit se cache de tes murmures
Ce temps à l’envers, cette pitance
C’est l’étincelle de ceux qui pensent
Et je pense, en silence…
C’est la vie de ceux qui la boivent
Et puis qui trinquent avec les zouaves
Nous sommes ce grand troupeau en marche
Qui trime sans traîner sous les arches
Liberté, j’y crois
Liberté, j’y pense
Liberté en croix
Liberté par chance
Que tu es belle dans la tourmente
Sans se le dire faut qu’on se mente
Si tout traine à qui s’y résigne
Dès que je pleure tu me fais signe.
Ce chamboulement des temps anciens
C’est la défaite de qui te tient
Et je te tiens, vers demain…
Que tu es belle putain de toi
Quand on s’accroche à ton endroit
Jetant au malheur ton envers
Au fond des rires au rond des vers
Car la lumière peint à la craie
Du blanc au fond du faux du vrai
Et je peins, mon chagrin.
C’est la vie de ceux qui la boivent
Et puis qui trinquent avec les zouaves
Nous sommes ce grand troupeau en marche
Qui trime sans trainer sous les arches
Liberté je tiens
Liberté je peins
Liberté au loin
Trace ton chemin
Trace ton chemin…
On a cru pouvoir oublier
Que cet hiver se ramenait
Le cœur rempli de cendriers
et de junkies sur les billets.
Mais les billets sont devenus blancs
du foutre a envahi la terre
on n’se touche plus qu’avec des gants
et on se mouche dans nos sphincters.
Adieu les étoiles et les astres
Adieu les cartes et les cadastres
Des pneumonies dans nos cerveaux
et une abysse comme horizon
Remplie de clebs et de blaireaux
qui ont inventé leur prison
Mais les prisons sont condamnées
car cette année est la dernière
la terre enfin va s’arrêter
de s’enrouler sur son artère
Adieu forêts et orangers
adieu la saison des vergers
Du fond de nos mouroirs et du vent dans nos chambres
est ce qu’on pourra revoir un tout dernier décembre
Quand le monde prend feu, moi je veux de la neige
Du blanc pour ensev’lir notre ultime manège
Du fond de nos mouroirs et du vent dans nos chambres
est ce qu’on pourra revoir un tout dernier décembre
Quand le monde prend feu, remplissons-le de fange
Que l’odeur à nos yeux ait cette saveur étrange
Sur les murs des chiottes de la ville
il y a la tendresse d’un never been
du placenta jusqu’aux chevilles
au fond d’un seau d’hémoglobine
Car c’est le sang de la nature
qui flott’ra dans les galaxies
bien trop lointaines et trop matures
pour accueillir nos ataxies
Adieu le bleu et le turquoise
adieu les choux et les framboises
On joue les funambules ici
et la folie des troubles fêtes
se tient sur un fil en sursis
tendu au-dessus de nos têtes
Mais nos têtes sont mises à prix
le temps d’un jingle lacéré
qui siffle sa dernière mélodie
sur des gravas de vérité
Adieu les femmes et leur beauté
Adieu l’hiver et puis l’été
Du fond de nos mouroirs et du vent dans nos chambres
est ce qu’on pourra revoir un tout dernier décembre
Quand le monde prend feu, moi je veux de la neige
Du blanc pour ensev’lir notre ultime manège
Du fond de nos mouroirs et du vent dans nos chambres
est ce qu’on pourra revoir un tout dernier décembre
Quand le monde prend feu, remplissons le de fange
Que l’odeur à nos yeux ait cette saveur étrange